Le shamisen est un instrument traditionnel qui, après avoir traversé les âges, fit son apparition au Japon au milieu du XVIe siècle. Luth à trois cordes, il accompagne récits et chants populaires.
Dans l’Egypte antique, il existe un instrument à trois cordes, recouvert de peau, appelé « Nefer » ou « Nofer ». Celui-ci s’est développé en Setaru de trois cordes en Perse. « Se » signifie « trois » et « Taru » signifie « corde » ayant ainsi la même signification que le mot « Sanshin ». Le Sanshi est un instrument à trois cordes, recouvert de peau de serpent développé en Chine, sous la Dynastie Yuan. Il sera présenté dans le royaume de Ryukyu sous la dynastie Ming. Cent ans plus tard, Akainko, grand génie dans le Ryukyu, améliore l’instrument et compose de nombreux morceaux. Ainsi naît la musique de sanshin de Ryukyu.
Vers 1562, l’instrument fait son apparition au Japon dans le Kansai et l'île de Kyushu grâce au commerce maritime. La difficulté pour se procurer de la peau de serpent est telle qu’on la remplace par de la peau de chat ou de chien. Trente ans sont encore nécessaire avant que la forme de base du shamisen soit établie. Les plus vieux shamisens qui existent aujourd’hui ont été fabriqués sur ordre de Toyotomi Hideyoshi à Kyoto.
Le théâtre Nôh et le Kabuki utilisent les mêmes instruments, mis à part le shamisen qui est devenu une part indispensable pour le Kabuki, ainsi que pour les chants populaires de l’ère Edo (1603-1868). Il devient également l’instrument de prédilection des geïshas.
Il existe différents types de shamisens (chosen, kirisen, taisen,…) ainsi que de nombreux types de plectres et ponts pour créer un large éventail de sons et divers modèles de musiques.